DOOM
Présentation
DOOM est un FPS futuriste alliant horreur et science-fiction. C’est le reboot de la série du même nom sortie pour la première fois en 1993. Celui-ci est sortit en 2016 sur PC et consoles, il est édité par Bethesda. Cette chronique est la suite des Premières impressions publiées il y a quelques temps.
Le jeu nous place dans la peau d’un parfait inconnu, que les fans et créateurs de la série appellent simplement le Doomguy, se réveillant seul dans une station marsienne livrée aux démons. Et c’est partit pour des heures de boucherie pour nettoyer la station !
JEU
DOOM reprend les lignes classiques des FPS que l’édition originale a grandement contribué à établir. A savoir, un jeu en vue subjective (ou première personne), différentes armes, des munitions limitées, barre de vie, quelques compétences et des niveaux au design très réfléchit. Les mécaniques sont rodées et le gameplay est très agréable bien qu’il demande une bonne dose de dextérité pour progresser. Au fur et à mesure de cette progression on peut débloquer quelques compétences / améliorations pour l’armure, les armes ou des attributs supplémentaires. On est loin d’un RPG avec un arbre de compétences complexe, ici l’important c’est le joueur et ce qu’il est capable de faire pas la puissance croissante de l’avatar.
Oubliez les munitions illimités, les ennemis idiots, les niveaux en ligne droite, les bonus toutes les cinq minutes, on est dans DOOM. Et dans DOOM on économise au maximum ses munitions car chaque ennemi est redoutable (à l’exception peut-être des plus petits). Le jeu joue de nos habitudes de « boss » de fin de niveau classiques dans beaucoup de jeux et de FPS. Ici lorsqu’un nouveau démon est présenté, un peu à la façon d’un boss, ce n’est que pour un moment. La zone suivante en sera probablement remplie. Venir à bout d’un nouveau (et souvent plus gros) démon est source de fierté mais donne aussi un coup de stress à l’idée d’en affronter plusieurs d’un coup peu après. Et c’est un aspect très bien pensé, comme si le jeu nous disait « ok, tu as battu celui-là, tiens en voilà d’autres, ça te gène pas j’espère ? ».
Chaque démon a sa particularité, son style d’attaque et souvent une arme sera plus adaptée à tel ou tel démon. Par exemple, pour les grosses « boules » volantes je privilégie le fusil Gauss pour ses impulsions puissantes ou le lance-roquettes pour tirer un coup puissant et courir à couvert avant qu’il ne riposte. Alors que des démons qui tentent de venir proches seront accueillis par un coup de fusil à pompe. La clé de DOOM est le mouvement, plus vous bougez plus vous restez en vie. L’immobilité est toujours synonyme de mort. Et le leveldesign est pensé en ce sens, les zones de combats regorgent de couverts, de passages dérobés et le tout sur plusieurs niveaux de hauteurs, pour nous permettre de bouger et de s’aider de l’environnement.
Un dernier mot dans cette partie pour parler des GloryKill. Ce sont des façons d’achever un ennemi plutôt épiques et très efficaces en combat et cela pour trois raisons. Premièrement le temps d’un GloryKill on est invincible et cela donne souvent quelques précieuses secondes de plus. Ensuite il y a deux façon de faire un GloryKill, soit affaiblir suffisamment un démon et l’achever à la main, soit le découper à coup de tronçonneuse (du moment que l’on a assez de carburant dedans). Dans le premier cas le démon donnera des fioles de santé, autrement dit vous êtes invincibles le temps de le tuer et sa mort permet de se soigner ! Un bon GloryKill peut complètement vous sauver la vie en plein combat. Dans le second cas le démon donnera des munitions (et pas qu’un peu), ce qui peut être très utile si le combat dure et que nos munitions s’épuisent. La limite reste le carburant de tronçonneuse qui est assez compliqué à trouver, mieux vaux compter sur une bonne économie de munitions et une rationnalisation des tirs.
Scénario
On se réveille donc dans une station marsienne d’énergie. Cette station pompe l’énergie de l’Enfer pour la ramener dans notre monde. Pour une raison plus ou moins claire la station est tombée et une brèche s’est ouverte vers l’Enfer. On incarne le seul survivant humain de la station à la recherche d’un échappatoire. Le scénario n’est clairement pas le point central du jeu et il nous le fait bien comprendre. Cependant des éléments de background sont disséminés un peu partout dans le jeu pour ceux que cela intéresse plus. J’avoue que je me suis limité pour le moment aux informations des cinématiques et missions en récoltant les autres informations mais sans les lire. Je n’ai pas encore terminé la campagne principale et je ne peux donc pas donner mon avis sur la fin du jeu mais pour le moment le scénario est cohérent et relativement sans trop grandes surprises. Et cela me convient parfaitement, on ne joue pas à DOOM pour son scénario on y joue pour son gameplay et son dynamisme.
Sensations
DOOM est éprouvant. Il joue avec vos nerfs. N’y jouez pas si vous n’êtes pas en forme, ou apprêtez-vous à déguster sec. Du fait de son gameplay exigeant et du dynamisme le jeu demande une attention quasi ininterrompue. On est plongé dans le monde de DOOM, en Enfer, et on le ressent. Les combats sont des moments de stress intenses car le moindre faux-pas peut être fatal. L’ambiance du tout n’arrange rien avec les bruits des démons errants que l’on imagine facilement nous sauter dessus dès qu’on aura le dos tourné.
Mais au-delà de cela le jeu nous offre beaucoup de fierté. Venir à bout d’une vague de démons est gratifiant mais les enchainer en les voyant devenir de plus en plus forts malgré un équipement quasi constant de notre coté l’est encore plus. Les GloryKill portent bien leur nom car ce sont des moments de puissance et accessoirement ils permettent de souffler un peu pendant les combats. Le tout explique peut-être un nombre d’heures de jeu pas tant élevé que ça (pour le moment), car chaque heure de jeu contient énormément d’émotions et de combats et je ne pourrais pas jouer plusieurs heures de suite à DOOM sans en ressortir exténué.
Conclusion
DOOM est exigeant envers le joueur et le montre avec un gameplay dynamique qui demande de plus en plus de dextérité pour progresser dans le jeu. Les ambiances et décors sont superbes. Les sensations de stress et de challenge sont au rendez-vous.
Vous voulez cassez du démon et prouver votre dextérité ? Plongez dans le monde torturé de DOOM et vous ne serez pas déçus !
Heures de jeu au moment de l’écriture : 7h
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